XV de France

L’Angleterre dans toutes les têtes !

Les Tricolores préparent avec appétit le déplacement en Angleterre où les Bleus ont l’occasion d’écrire une nouvelle page de leur aventure et de retrouver le chemin de la victoire à Twickenham qui fuit le XV de France depuis 2007.

Depuis dimanche, le XV de France a retrouvé Marcoussis et le Centre National de Rugby pour le plus grand plaisir de tous à commencer par Raphaël Ibanez, son Manager Général, « nous étions vraiment très heureux de tous nous retrouver dimanche soir et de pouvoir enfin nous reconnecter sur du rugby avec les joueurs. »

Pour cette troisième levée de l’édition 2021, chaque détail a été pris en compte par le staff, qui a prit les choses en main comme nous l’explique l’ancien capitaine tricolore, « comme nous en avons pris l’habitude avec l’encadrement technique, dès notre arrivée, nous avons pris le temps de nous imprégner de la stratégie que nous allons développer face à l’Angleterre, d’étudier les circuits offensifs et défensifs de notre adversaire. Cela nous permet de gagner du temps pour ensuite entrer rapidement dans l’analytique avec les joueurs et partager avec eux le travail effectué en amont par les entraîneurs. Nous voulons privilégier les temps d’échanges avec les joueurs pour les amener à être en parfaite connexion avec les entraîneurs. Ils sont responsables des interventions dans les réunions collectives où ils peuvent s’exprimer et apporter leurs idées sur la stratégie en vue du match »


Un troisième match toujours particulier à aborder surtout quand on l’aborde avec deux victoires au compteur, mais le Manager Général des Bleus peut s’appuyer sur l’expérience acquises depuis la prise de fonction de son encadrement, « le troisième match du Tournoi, c’est toujours une bascule. C’est une semaine encore plus particulière parce que nous devons faire en sorte que les niveaux physiques de nos joueurs soient le plus homogènes possible. Certains ont eu le bonheur de jouer avec leur club, d’autres ont dû patienter. Notre objectif, avec la cellule performance, c’est de faire en sorte que chaque joueur puisse être à un niveau de forme optimale. Grâce aux matches déjà disputés, nous avons désormais une expérience indéniable sur les standards nécessaires pour se présenter avec le plus d’énergie possible. »

Si la dernière victoire des Tricolores à Twickenham remontent à 2007 et 2005 si on ne prend en compte que le Tournoi des 6 Nations, Raphaël Ibanez aime à rappeler que cet automne, le XV de France était passé à un bout de crampon de s’imposer dans l’antre anglaise, « il y a une forte histoire dans ce stade, nous n’y avons plus gagner depuis quelques temps mais à l’automne, j’aime à rappeler que nous y avions vu un groupe France faire preuve d’une extrême générosité et jouer avec ses atouts face aux Anglais. C’est cette image que nous devons garder en tête ! »

Comme depuis plusieurs mois, avant les premières notes de la Marseillaise, les Bleus devront passer par la journée à haute intensité avant l’annonce de l’équipe et le départ pour Londres et le 108ème Crunch de l’histoire !

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William Servat, souvenir d’une dernière fois

Seize ans après, le co-entraîneur de la conquête et des tâches spécifiques du XV de France se remémore la dernière victoire tricolore dans le Tournoi à Londres. Retour vers le futur avec William Servat.
« Il y a des matches particuliers, des matches dont on se souvient pour toujours même si pour celui-ci je n’ai pas tout le scénario exact mai j’ai des flashs qui me rappelle de bons souvenirs » sourit William Servat. Et ça se comprend puisque le 13 février 2005, les Bleus de Bernard Laporte se déplacent à Twickenham. Comme à l’accoutumé, le match est «âpre, avec une densité physique forte comme souvent entre nous, avec une mêlée puissante » détaille le natif de Saint-Gaudens. Conquérants dans le domaine, William évoque un secteur où les Bleus ont su répondre présents. « Je me souviens aussi d’une touche à 5 mètres en fin de match où Julien Bonnaire, en milieu d’alignement, monte et ne s’arrête pas de monter pour aller chercher le ballon« . Pour l’ancien numéro 2 des Bleus, « les souvenirs enjolivent toujours les choses ».

Remplaçant à Londres, William Servat fouille dans ses souvenirs pour se rappeler d’un match où « Dimitri (Yachvili) a eu une grosse importance au jeu au pied notamment. Je me souviens d’être rentré avec Olivier (Milloud) sur une mêlée. Ce sont des souvenirs particuliers, ça fait longtemps que je n’ai pas croisé Olivier d’ailleurs ». Comme il le souligne parfaitement, les souvenirs reviennent toujours dans le bon sens, même s’il ne faut pas en faire trop sourit l’ancien talonneur. « Mais gagner à Twickenham c’est rare et si aujourd’hui nous avons tendance parfois à banaliser les choses, il faut se rendre compte de ce que ça représente, peu d’équipe l’ont fait ». L’enceinte de la banlieue londonienne « est magnifique, il ne faut pas la démystifier. Il en faut profiter car c’est une chance, une opportunité de pouvoir vivre de tels moments. Je leur dis souvent, « les grands joueurs dans les grands moments ».

Avant de refermer la boîte à souvenirs, William se rappelle une dernière anecdote remontant à la veille de match. « Bernard (Laporte) nous réunit, nous parle comme il sait le faire avec son talent incroyable. Il nous fait mettre de la musique dans le vestiaire, chose à laquelle nous n’étions pas habitués. Fred (Michalak) avait choisi le morceau et autant te dire qu’avec Nico (Mas) nous n’étions pas vraiment dans notre élément. Pour être totalement transparent, on s’est à moitié changé dans le couloir car c’était assez perturbant pour nous mais au final, on a trouvé une équipe avec énormément d’envie, d’abnégation ».

Pour le coach tricolore, l’équipe actuelle est faite du même bois. Il les exhorte à s’appuyer sur le dernier déplacement à Londres lors de la dernière Coupe d’Automne des Nations où « malgré le roulement au sein de l’équipe en raison des accords, notre équipe a su répondre présente ». Le niveau de performance est constant et ce même lorsque des changements sont opérés car chacun réalise sa partition connaissant chacune des notes du plan de jeu.

William Servat conclut en soulignant «une opportunité qui se présente, c’est évident et celle-ci est donnée par la qualité des joueurs de l’équipe, de la représentation que nous pouvons en faire avec un capitaine exemplaire et des leaders du même acabit. C’est une chance d’être à côté d’un tel groupe ». En cas de résultat, la musique retentira de nouveau dans le vestiaire et il ne fait aucun doute que cette fois-ci William restera dans le vestiaire entouré de ses hommes.

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Antoine Dupont : « Se donner l’occasion de jouer la victoire finale »

A la veille d’un crunch qui s’annonce savoureux à Twickenham, Antoine Dupont et les joueurs du XV de France ont effectué leur traditionnel entraînement de veille de match sur la pelouse londonienne. L’occasion de se projeter sur la rencontre de demain, qui marquera la 30e sélection du demi de mêlée tricolore
France Rugby :

Quel est votre sentiment à la veille de disputer votre 30e match sous le maillot du XV de France ?

Antoine Dupont, demi de mêlée

C’est la récompense de tout le travail accompli ces dernières années. Je n’y aurais peut-être pas cru il y a quelques années. Après, ça reste anecdotique au vu du contexte du Tournoi. C’est surtout un match hyper important pour nous, comme tous les matchs du Tournoi évidement. Ca va très vite. En gagnant celui-là, on peut se donner l’occasion de jouer la victoire finale en recevant lors des deux derniers matchs (ndlr : Pays de Galles et Ecosse). C’est plutôt là dessus que je me suis concentré cette semaine.

France Rugby :

Quelles ont été les dernières consignes sur cet entraînement sur la pelouse de Twickenham ?

Antoine Dupont, demi de mêlée

On est sur des petits réglages, des repères, du liant entre nous. Il faut pouvoir se trouver sur le terrain.. C’est important de s’imprégner de l’ambiance du stade, des conditions, du temps de trajet depuis l’hôtel, etc … Ca permet de gagner du temps pour le lendemain. Ce n’est pas là que le match se gagne, mais ça reste important.

France Rugby :

Une atmosphère qui ne devrait pas trop changer demain puisqu’il se déroulera à huis clos…

Antoine Dupont, demi de mêlée

On s’habitue aux stades vides même si c’est toujours dur d’appréhender cette situation-là. On préfère évidement quand il y a du public. L’ambiance sera forcément moins intense mais on compte sur les Anglais pour réchauffer tout ça. On veut aussi gagner pour nos supporters qui seront devant leur écran.