XV de France féminin

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12 rencontres avec 12 pays sont prévues en ce mois de novembre
2019 a vu le plus grand nombre de tests disputés dans l'histoire du rugby féminin
51% de rencontres en plus en 2019 par rapport à 2018
11 officiels de match représentant huit pays convoqués pour les tests de novembre

Le calendrier des tests de novembre ainsi que la convocation des officiels de match ont été annoncés pour finir en beauté une grande année pour le rugby féminin.

Au total, 12 matches internationaux auront lieu du 3 au 30 novembre 2019, auxquels participeront 12 pays : le Canada, l'Angleterre, la France, Hong Kong, l'Irlande, l'Italie, le Japon, les Pays-Bas, l’Écosse, l'Espagne et le Pays de Galles.

La fenêtre internationale de novembre achève une année au cours de laquelle 74 rencontres internationales féminines auront été disputées en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique du Nord, en Océanie et en Amérique du Sud, soit une augmentation de 51% par rapport à 2018 et un record dans l'histoire du rugby à XV féminin.

Onze officiels de huit pays ont été convoqués pour prendre en charge les prochains tests. L’Anglaise Sara Cox officiera pour le premier test à l’Estadio Central Universidad Complutense de Madrid, où l’Espagne accueillera le Pays de Galles le 3 novembre.




Les Galloises affronteront ensuite l'Irlande au Bowl de Dublin dans le cadre d'un match qui sera supervisé par Rebecca Mahoney (Nouvelle-Zélande), le 10 novembre, avant de disputer leur dernier match contre l’Écosse au Scotstoun Stadium de Glasgow une semaine plus tard, où l'Anglaise Nikki O'Donnell sera au sifflet.

La France, vice-championne du dernier 6 Nations, accueillera l'Angleterre, championne en titre, au Stade Marcel-Michelin le 9 novembre, pour une rencontre qui sera arbitrée par l'Irlandaise Joy Neville. Les deux équipes se retrouveront pour le match retour le 16 novembre au Sandy Park d'Exeter, arbitré par Rebecca Mahoney.

L’Italie accueillera le Japon au Stadio Tommaso Fattori le 16 novembre sous la responsabilité de la Française Aurélie Groizeleau, avant d’être opposée aux Red Roses le 23 novembre lors d’une rencontre qui se tiendra à Goldington Road, à Bedford, avec l’Écossaise Hollie Davidson.

Le Japon disputera son deuxième test contre l’Écosse le 24 novembre au Scotstoun Stadium sous la supervision de l’Italienne Clara Munarini.

Les deux dernières rencontres du Women’s Rugby Super Series 2019 (les précédentes ont eu lieu en juin et juillet), seront un derby nord-américain et opposeront le Canada et les États-Unis d'abord au Chula Vista Elite Athlete Training Center de San Diego le 20 novembre (avec l’arbitre australienne Amber McLachlan) puis avec la Sud-Africaine Aimee Barrett-Theron le 24 novembre.

Les derniers tests de novembre verront s'affronter les Pays-Bas et Hong Kong, avec un match aller le 26 novembre et un match retour le 30 novembre, à chaque fois au National Rugby Centre d'Amsterdam. L'Italienne Beatrice Benvenuti et l'Anglaise Laura Pettingale tiendront respectivement le sifflet à ces deux occasions.

« Cette année a été monumentale pour le rugby féminin », a annoncé Sir Bill Beaumont, le président de World Rugby. « L’augmentation de 51% du nombre de rencontres internationales par rapport à 2018 témoigne de notre volonté de développer et de faire progresser le rugby féminin à tous les niveaux, en particulier à l’international.

« En offrant davantage d’occasions aux équipes féminines de disputer des matches de haut niveau, nous continuerons d'élever le niveau du jeu et de l’arbitrage alors que nous progressons vers la Coupe du Monde de Rugby 2021, ce qui incitera encore plus de femmes et de filles à se lancer dans le rugby à travers le monde. »

« Nous voudrions féliciter ce groupe d'officiels de match qui ont mérité leur sélection pour la fenêtre des tests de novembre grâce à leurs performances constantes au niveau national et international », a souligné pour sa part Anthony Buchanan, président du comité de sélection des officiels de match de World Rugby.

« L’augmentation du nombre de matches internationaux féminins cette année nous a donné plus d’opportunités de développer et d’élargir notre bassin d’arbitres, et nous sommes impatients de voir leur talent mis en pratique en novembre. »

En août dernier, World Rugby a annoncé avoir uniformisé ses marques de la Coupe du Monde de Rugby, hommes et femmes, dans le but de respecter l’équité entre les sexes.

La Coupe du Monde de Rugby 2021 se tiendra en Nouvelle-Zélande pour ce qui sera la 9e édition de ce tournoi qui se déroulera pour la première fois dans l'hémisphère sud. Il rassemblera les 12 meilleures équipes féminines au monde pour six semaines de compétition.

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De plus, World Rugby a lancé une nouvelle identité de marque avec « Women in Rugby », ainsi qu'une nouvelle campagne intitulée « Try and Stop Us » (Essayez de nous arrêter) au mois de mai de cette année, dans le but d'accroître la participation et l’engagement des fans, du public, des joueuses ainsi que des investisseurs dans le rugby féminin.

Le rugby féminin est l’une des grandes réussites de ce sport et connaît une croissance sans précédent dans le monde entier.

La participation a en effet atteint un niveau sans précédent avec 2,7 millions de joueuses dans le monde, soit plus du quart de la population mondiale, et une augmentation de 28% du nombre de joueuses inscrites depuis 2017.

Pour la deuxième année consécutive, le nombre de jeunes filles dans le rugby mondial est supérieur à celui des garçons. A noter encore que plus de 40% des 400 millions de fans du rugby sont des femmes.

Le calendrier des tests de novembre (coup d'envoi à l'heure locale) :
3 novembre à 12h45 : Espagne – Pays de Galles, Estadio Central Universidad Complutense de Madrid, Madrid, Espagne. Arbitre : Sara Cox (RFU)
9 novembre à 14h10 : France – Angleterre, Stade Marcel-Michelin, Clermont Ferrand, France. Arbitre : Joy Neville (IRFU)
10 novembre à 13h : Irlande – Pays de Galles, The Bowl, UCD, Dublin. Arbitre : Rebecca Mahoney (NZR)
16 novembre à 15h : Angleterre – France, Sandy Park, Exeter, Angleterre. Arbitre : Rebecca Mahoney (NZR)
16 novembre à 14h30 : Italie – Japon, Stadio Tommaso Fattori, L'Aquila, Italie. Arbitre : Aurélie Groizeleau (FFR)
17 novembre à 15h10 : Écosse – Pays de Galles, Scotstoun, Glasgow, Écosse. Arbitre : Nikki O´Donnell (RFU)
20 novembre à 15h : USA – Canada, Chula Vista, San Diego, CA, USA. Arbitre : Amber McLachlan (RA)
23 novembre à 15h : Angleterre – Italie, Goldington Road, Bedford, Angleterre. Arbitre : Hollie Davidson (SRU)
24 novembre à 15h : USA – Canada, Chula Vista, San Diego, CA, USA. Arbitre : Aimee Barrett-Theron (SARU)
24 novembre à 13h : Écosse – Japon, Scotstoun, Glasgow, Écosse. Arbitre : Clara Munarini (FIR)
26 novembre à 19h30 : Pays Bas – Hong Kong, NRCA (National Rugby Centre of Amsterdam). Arbitre : Beatrice Benvenuti (FIR)
30 novembre à 15h : Pays Bas – Hong Kong, NRCA (National Rugby Centre of Amsterdam). Arbitre : Laura Pettingale (RFU)

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A 15 jours de la rencontre face à l’Angleterre qui se disputera ici à Clermont (samedi 9 novembre à 14h10) Jessy Trémoulière, l’arrière du XV de France élue meilleure joueuse du monde en 2018, nous livre ses impressions, en ayant bien du mal à cacher son impatience, avant d’affronter les Anglaises dans un stade Marcel-Michelin qu’elle espère comble pour cet évènement unique. Entretien…



Jessy qu’est-ce que cela représente de jouer sur la pelouse du Michelin avec le maillot du XV de France sur le dos ?
J’attends cela depuis un long moment. Je suis native de la Région, jouer devant la famille et les amis sera un moment fabuleux. Le stade Marcel-Michelin représente tellement de choses dans le rugby auvergnat…J’ai hâte d’y être et j’espère de tout mon cœur que je serai sur la pelouse le 9 novembre face aux Anglaises.

L’an dernier le stade des Alpes de Grenoble avait attiré de très nombreux spectateurs face aux Black Ferns, j’imagine que c’est également ce que vous souhaitez, ici au Michelin, face aux Anglaises…
Oui, bien sûr. De nombreux Auvergnats attendent cela avec impatience. Je croise de nombreuses personnes qui me posent des questions sur ce match. J’espère que le Michelin sera rempli. En ce qui concerne l’ambiance, je ne me fais pas de souci, les supporters auvergnats sont des connaisseurs. Nous avions déjà eu une expérience internationale à Riom en 2011, l’ambiance était déjà très bonne…décuplée dans un stade comme le Michelin, cela laisse rêveuse. Nous sommes toutes très impatientes et motivées à l’idée de disputer un match comme celui-là dans un stade aussi reconnu que peut l’être celui des « jaune et bleu ».

Cela va donner une nouvelle dimension au rugby féminin dans la région…
Nous avons la chance d’être délocalisées, de jouer un peu partout dans toutes les régions de France. Cela nous permet de promouvoir le rugby féminin et d’accrocher de plus en plus adeptes, des spectateurs, des téléspectateurs ou même de nouvelles pratiquantes. Chaque rencontre est une nouvelle opportunité de rendre notre sport plus populaire et séduisant.

Justement, comment as-tu vu évoluer le Rugby Féminin lors des dernières années ?
Cela va faire 7 ans que je suis dans le groupe France. Nous sommes parties de pas grand-chose avec une médiatisation proche de l’inconnue. Nous n’étions pas télévisées, peu de personnes parlaient de nous. Aujourd’hui, cela a bien changé. Nos rencontres sont diffusées sur de grandes chaînes nationales, nous parvenons à remplir des stades et cela ne fait que progresser. C’est valorisant pour les filles qui pratiquent ce sport de voir que tout le travail qui est fait depuis des années commence à payer. Les générations futures auront la chance de pratiquer un rugby féminin qui sera de plus en plus valorisé et reconnu. C’est une grande fierté pour nous d’avoir, à notre niveau, participé à cela.




« J’avais très envie de revenir ici, chez moi, dans ma famille, dans notre ferme familiale pour retrouver les valeurs simples de ce monde où j’ai grandi et où je souhaite poursuivre ma vie tout en continuant de la concilier avec le rugby de haut niveau à Romagnat et en équipe de France. »

Après avoir, durant de nombreuses saisons, alterné entre le 7 et le XV tu as décidé de te fixer au XV. Peux-tu nous expliquer ce choix ?
Cela faisait 4 ans que j’étais sur le Rugby à 7. J’ai appris beaucoup de choses, vécu des expériences fabuleuses. Le Rugby à 7 est très complet, il est exigeant aussi bien techniquement que physiquement et si j’en suis à ce niveau aujourd’hui, je le dois beaucoup à cette période de ma vie. Maintenant, j’avais très envie de revenir ici, chez moi, dans ma famille, dans notre ferme familiale pour retrouver les valeurs simples de ce monde où j’ai grandi et où je souhaite poursuivre ma vie tout en continuant de la concilier avec le rugby de haut niveau à Romagnat et en équipe de France.

Quels seront vos objectifs avec le XV de France dans les mois et années à venir ?
Notre objectif est de faire le Grand Chelem cette année (en 2020). Nous recevons trois fois (Angleterre, Italie et Irlande), nous avons le calendrier pour avoir cette ambition-là. Le premier match du Tournoi, face aux Anglaises, sera un gros test et donnera le ton de cette compétition à laquelle nous tenons particulièrement. A plus long terme, nous avons l’ambition de préparer de la meilleure des manières la Coupe du Monde de 2021 qui se déroulera en Nouvelle-Zélande. Nous devons profiter de chacun des matches que nous aurons à disputer d’ici là, à commencer par ce premier au Michelin pour avancer, progresser encore et avoir des certitudes et des automatismes vis-à-vis du rugby que nous souhaitons produire lors de cette échéance internationale.

Tu viens de parler du niveau international, cela nous renvoie forcément au titre de meilleure joueuse du monde que tu as obtenu l’an dernier. Cette récompense a-t-elle développé ta notoriété bien au-delà du rugby français ?
Oui, le titre a été accompagné d’un engouement extraordinaire. Le soir même, le lendemain, j’étais noyée sous les coups de fil des journalistes. C’est super pour le rugby féminin, le sport féminin français en général. C’est une récompense individuelle mais dans un sport aussi collectif que le nôtre, elle se doit d’être partagée avec l’ensemble des filles et de la Fédération qui met beaucoup de choses en place pour nous aider à pratiquer notre sport dans de bonnes conditions. Je suis contente aussi pour l’élan et la visibilité que cela apporte à notre sport qui est encore trop peu connu et pratiqué. C’est grâce à des faits comme celui-là, les résultats que nous serons capables d’avoir et l’image que nous donnons que notre sport pourra continuer sa progression.

Tu portes le maillot de l’ASM avec la section ASM Romagnat Rugby Féminin. Quels sont les liens qui vous unissent aujourd’hui avec l’équipe professionnelle et vers quelles collaborations aimerais-tu aller ?
Cela fait quelques années que les liens se sont créés entre les deux entités. Les choses se font petit à petit. Chaque année de nouvelles actions voient le jour, toujours dans le bon sens. Nous avons des infrastructures désormais à disposition, nous avons eu la chance de jouer la saison dernière sur la pelouse du Michelin. C’est bien engagé pour que ce soit encore le cas cette année. Tout va dans la bonne direction, toutes les opportunités que nous aurons seront bonnes à prendre pour que le lien soit de plus en plus fort. Des personnes travaillent, d’un côté comme de l’autre, pour que le soutien vers le rugby féminin soit de plus en plus important. Eric de Cromières, le président de l’ASM Clermont Auvergne est moteur dans cette démarche, nous savons que nous pouvons compter sur son appui. Beaucoup de clubs en France, Montpellier, Toulouse, d’autres encore, vont dans cette démarche d’association des filles et des garçons. Avec la volonté de travailler main dans la main, nous allons vers de grandes choses pour le Rugby féminin.

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Le plus beau match de l'année 2018 en rugby, faut le dire, hé !