XV de France féminin

Une histoire de Générations Bleues !

Vingt ans après le premier Grand Chelem du rugby féminin, les joueuses qui ont réalisé cet exploit sont venues partager un moment avec les Tricolores pour transmettre leur histoire et surtout apporter leur soutien aux Bleues.

Vingt ans quasiment jour pour jour, les joueuses tricolores remportaient le premier Grand Chelem de l’histoire du rugby féminin. Sans le savoir, elles allaient écrire une des plus belles pages de la jeune histoire du XV de France féminin. Annick Hayraud, aujourd’hui Manager du XV de France et actrice du succès des Bleues en 2002, a profité du retour de Cardiff pour permettre cet échange entre générations, « si on veut avancer dans la vie, il faut savoir aussi d’où l’on vient, comment on s’est construit. J’ai essayé à ma manière d’apporter ça. Je fais partie des gens qui ont connu cette évolution et je crois que c’est bien de le partager. Ce n’est surtout pas pour dire, c’est mieux maintenant ou inversement. Ça montre toute l’évolution qu’il y a pu avoir au sein de la Fédération française de rugby. »

Après avoir gagné les quatre premiers matches de l’édition 2022, Gaëlle Hermet et ses coéquipières étaient touchées par ce moment de transmission. Un passage de témoin important pour la capitaine tricolore, « c’est un honneur pour nous de pouvoir rencontrer ces anciennes joueuses. Nous sommes assez jeunes pour certaines. Il y en a qui n’était même pas née quand elles jouaient encore. Ce n’est pas le même rugby que l’on pratique aujourd’hui mais quand on voit tout ce qu’elles ont vécu, tout ce qu’elles ont traversé pour construire l’histoire du rugby féminin, on n’a qu’une envie, c’est de gagner juste pour leur faire honneur et leur dire un grand merci parce que sans elles et sans toutes celles qui sont passées avant et après, je pense que l’on n’aurait pas tout ce que l’on a aujourd’hui. »

Entre les images du Grand Chelem 2002 et les échanges autour d’un repas convivial, joueuses actuelles et anciennes ont pu évoquer le prochain adversaire des Françaises mais surtout entrer de plain-pied dans cette semaine de préparation comme le voulait Annick Hayraud, « tout ça doit les galvaniser parce que oui, elles font beaucoup de sacrifices mais vivre ces moments, ces sont des privilèges. Même si tout n’est pas encore parfait, n’empêche qu’aujourd’hui, on est en position de faire le Grand Chelem. Il y a tellement de gens qui aimeraient être à notre place. Elles peuvent vraiment marquer l’histoire. Elles peuvent l’écrire, ça leur appartient. Il faut simplement en être consciente et surtout se donner tous les moyens pour pouvoir réussir. On peut tomber toujours sur meilleur que nous mais le principal, c’est surtout de ne pas avoir de regrets. »

Les vainqueurs de 2022 seront présentes à Bayonne pour soutenir leurs cadettes mais dès le lendemain de leur visite, les premiers effets étaient visibles avec un niveau de concentration monté de plusieurs crans sur les premiers entraînements de la semaine. Une attitude déjà constatée avec les garçons avant l’Angleterre … on espère le même scenario samedi !

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