Le Kiosque
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Re: Le Kiosque
Les Parisiens ont ramené un réconfortant nul de Montpellier. De quoi espérer pour la lanterne rouge.
L'accélération est nette. Depuis que l’improvisé duo d’entraîneurs Laurent Sempéré-Julien Arias a repris en mains le quotidien des Soldats Roses (après le limogeage du Sud-Africain Heyneke Meyer), les chiffres parlent d’eux-mêmes : 7 points glanés en trois journées de Top 14, contre 9 lors des neuf premières. Et cela aurait pu être encore mieux. De l’avis même des Brivistes, le Stade Français aurait mérité de s’imposer en Corrèze (défaite 26-21, bonus défensif), où les Parisiens ont commis deux maladresses pour deux essais refusés. Samedi, la victoire leur tendait à nouveau les bras à Montpellier (20-20), mais les trois pénalités largement à sa portée inhabituellement égarées par le buteur argentin Nicolas Sanchez ont annihilé l’exploit.
Ce match nul, venant après le succès contre Pau (21-18), est tout de même un petit événement en soi. C’est la première fois depuis… un an que le Stade Français ne perd pas pendant deux matchs consécutifs ! Il faut en effet remonter au 29 décembre 2018 et au 5 janvier 2019 pour trouver trace de deux rencontres sans défaite en championnat de France. Un (tout petit) début de dynamique pour une équipe mal en point(s), lanterne rouge du Top 14 en quête de confiance et de certitudes dans son jeu.
« Maintenant, on est une équipe, une bande de copains»
Joris Segonds
Ce match nul ramené de l’Hérault constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les Parisiens. « On est très satisfaits. Ces 2 points nous remettent la tête à l’endroit », a jubilé Joris Segonds, rentré en cours de match pour suppléer, avec réussite, le buteur défaillant. Le jeune ouvreur y voit la manifestation d’un nouvel état d’esprit : « Maintenant, on est une équipe, une bande de copains. On serait capables de tout pour gagner ces matchs, et c’est peut-être ce qui nous manquait avant. Là, on s’est resserrés. Depuis un mois, le groupe vit bien. »
Un constat partagé par Laurent Sempéré : « Il y a une envie collective de réussir. On ne fait pas tout parfaitement, mais il y a une vraie volonté d’y arriver collectivement. On ne peut pas révolutionner notre jeu en un mois, mais, dans l’état d’esprit, on a l’impression de ne plus voir la même équipe. C’est hyper positif. » En écho des propos tenus par Gaël Fickou avant le déplacement à Montpellier : « Le fonctionnement a totalement changé. Il y a moins de tensions dans le groupe entre les joueurs et le staff, et même entre nous dans le vestiaire. Il y a plus de rigueur, les choix des coachs sont plus justes, cela nous fait du bien… »
En trois journées, l’écart avec le 13e et barragiste, Agen, est passé de 7 à 1 point
Du mieux pour de nouvelles attentes. Julien Arias n’a ainsi pas caché sa déception après ce nul en Hérault : « Avant, on aurait signé des deux mains pour prendre 2 points ici. Après, au vu de la physionomie du match, on est un peu déçus… » Une déception qui n’occulte pas un début de satisfaction. « On remonte la pente petit à petit. On essaie de créer une équipe, un état d’esprit et un peu de jeu. On voit qu’on progresse, on touche du doigt le travail effectué au quotidien. On a pu mesurer que cette équipe grandit. »
L’espoir renaît - en trois journées, l’écart avec le 13e et barragiste, Agen, est passé de 7 à 1 point -, mais sans euphorie. « On est toujours dernier, donc il n’y a pas de quoi pavoiser », insiste Julien Arias, conscient du programme relevé qui attend son équipe. Avec, dimanche prochain, la réception du champion de France toulousain, avant un déplacement périlleux à Clermont. Deux opportunités de prouver que le club de la capitale est bien sur la voie de la guérison.
sport24.com
L'accélération est nette. Depuis que l’improvisé duo d’entraîneurs Laurent Sempéré-Julien Arias a repris en mains le quotidien des Soldats Roses (après le limogeage du Sud-Africain Heyneke Meyer), les chiffres parlent d’eux-mêmes : 7 points glanés en trois journées de Top 14, contre 9 lors des neuf premières. Et cela aurait pu être encore mieux. De l’avis même des Brivistes, le Stade Français aurait mérité de s’imposer en Corrèze (défaite 26-21, bonus défensif), où les Parisiens ont commis deux maladresses pour deux essais refusés. Samedi, la victoire leur tendait à nouveau les bras à Montpellier (20-20), mais les trois pénalités largement à sa portée inhabituellement égarées par le buteur argentin Nicolas Sanchez ont annihilé l’exploit.
Ce match nul, venant après le succès contre Pau (21-18), est tout de même un petit événement en soi. C’est la première fois depuis… un an que le Stade Français ne perd pas pendant deux matchs consécutifs ! Il faut en effet remonter au 29 décembre 2018 et au 5 janvier 2019 pour trouver trace de deux rencontres sans défaite en championnat de France. Un (tout petit) début de dynamique pour une équipe mal en point(s), lanterne rouge du Top 14 en quête de confiance et de certitudes dans son jeu.
« Maintenant, on est une équipe, une bande de copains»
Joris Segonds
Ce match nul ramené de l’Hérault constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les Parisiens. « On est très satisfaits. Ces 2 points nous remettent la tête à l’endroit », a jubilé Joris Segonds, rentré en cours de match pour suppléer, avec réussite, le buteur défaillant. Le jeune ouvreur y voit la manifestation d’un nouvel état d’esprit : « Maintenant, on est une équipe, une bande de copains. On serait capables de tout pour gagner ces matchs, et c’est peut-être ce qui nous manquait avant. Là, on s’est resserrés. Depuis un mois, le groupe vit bien. »
Un constat partagé par Laurent Sempéré : « Il y a une envie collective de réussir. On ne fait pas tout parfaitement, mais il y a une vraie volonté d’y arriver collectivement. On ne peut pas révolutionner notre jeu en un mois, mais, dans l’état d’esprit, on a l’impression de ne plus voir la même équipe. C’est hyper positif. » En écho des propos tenus par Gaël Fickou avant le déplacement à Montpellier : « Le fonctionnement a totalement changé. Il y a moins de tensions dans le groupe entre les joueurs et le staff, et même entre nous dans le vestiaire. Il y a plus de rigueur, les choix des coachs sont plus justes, cela nous fait du bien… »
En trois journées, l’écart avec le 13e et barragiste, Agen, est passé de 7 à 1 point
Du mieux pour de nouvelles attentes. Julien Arias n’a ainsi pas caché sa déception après ce nul en Hérault : « Avant, on aurait signé des deux mains pour prendre 2 points ici. Après, au vu de la physionomie du match, on est un peu déçus… » Une déception qui n’occulte pas un début de satisfaction. « On remonte la pente petit à petit. On essaie de créer une équipe, un état d’esprit et un peu de jeu. On voit qu’on progresse, on touche du doigt le travail effectué au quotidien. On a pu mesurer que cette équipe grandit. »
L’espoir renaît - en trois journées, l’écart avec le 13e et barragiste, Agen, est passé de 7 à 1 point -, mais sans euphorie. « On est toujours dernier, donc il n’y a pas de quoi pavoiser », insiste Julien Arias, conscient du programme relevé qui attend son équipe. Avec, dimanche prochain, la réception du champion de France toulousain, avant un déplacement périlleux à Clermont. Deux opportunités de prouver que le club de la capitale est bien sur la voie de la guérison.
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Re: Le Kiosque
TOP 14 - Toujours lanterne rouge, le Stade français a repris espoir depuis deux rencontres. Dimanche, à l’occasion du clasico contre Toulouse à Jean-Bouin, les Parisiens auront à cœur de démontrer qu’ils ont bien les armes pour se maintenir.
Le Stade français va mieux. Au regard du début de saison catastrophique du club parisien, cette tendance dégage un nouvel horizon. Celui d’un espoir qui semblait disparu pour le reste de la saison. En s’imposant contre Pau (21-18) puis en accrochant Montpellier sur ses terres (20-20), Paris a brisé une dynamique infernale qui accélérait sa route vers le Pro D2. " On est très satisfaits. Ces deux points nous remettent la tête à l’endroit . Maintenant, on est une équipe, une bande de copains. On serait capables de tout pour gagner ces matchs, et c’est peut-être ce qui nous manquait avant. Là, on s’est resserrés. Depuis un mois, le groupe vit bien", se réjouit le demi d’ouverture Joris Segonds qui nous confiait récemment "qu’il ne fallait pas s’affoler."
" Il n’y a pas de quoi pavoiser"
Si la situation comptable est toujours préoccupante, les Parisiens sont toutefois revenus à une longueur de la 13ème place occupée par Agen. La 12ème, où le Castres Olympique affiche sept points d’avance, reste pour l’heure à distance. "On est toujours dernier, donc il n'y a pas de quoi pavoiser", martèle le co-entraîneur Julien Arias bien conscient que cette embellie pourrait rapidement être balayée. Dès dimanche, face au Stade toulousain pour le traditionnel Classico, les Parisiens devront ainsi oublier l’aspect paillette de cette affiche de prestige pour marquer les esprits. Quoi de mieux que cette opposition face aux Champions de France en titre pour rappeler à l’ensemble du Top 14 que le Stade Français n’est pas encore mort ?
Toulouse à son aise à Jean-Bouin
"On remonte la pente petit à petit. On essaie de créer une équipe, un état d'esprit et un peu de jeu. On ne cherche pas de match déclic ou de séries, nous on cherche ce genre de match où on progresse et où on peut toucher du doigt que le travail qu'ils font au quotidien est récompensé. Aujourd'hui (samedi), on a pu mesurer que cette équipe grandit", soulignait Julien Arias après le match nul à Montpellier. Sans verser dans l’euphorie, les raisons d’y croire sont palpables. Porté par un Quentin Béthune très convaincant en mêlée fermée, Paris a ressuscité un pack solide. Retrouvés dans l’engagement, les coéquipiers de Yoann Maestri devront néanmoins fournir une copie parfaite pour faire plier l’ogre toulousain victorieux lors de ses quatre dernières visites à Jean-Bouin (victoire 21-12 en 2015, 18-15 en 2017, 37-33 en 2018 et 28-3 en 2019, ndlr). Une série que les Soldats Roses seraient bien inspirés d’effacer.
RR
Le Stade français va mieux. Au regard du début de saison catastrophique du club parisien, cette tendance dégage un nouvel horizon. Celui d’un espoir qui semblait disparu pour le reste de la saison. En s’imposant contre Pau (21-18) puis en accrochant Montpellier sur ses terres (20-20), Paris a brisé une dynamique infernale qui accélérait sa route vers le Pro D2. " On est très satisfaits. Ces deux points nous remettent la tête à l’endroit . Maintenant, on est une équipe, une bande de copains. On serait capables de tout pour gagner ces matchs, et c’est peut-être ce qui nous manquait avant. Là, on s’est resserrés. Depuis un mois, le groupe vit bien", se réjouit le demi d’ouverture Joris Segonds qui nous confiait récemment "qu’il ne fallait pas s’affoler."
" Il n’y a pas de quoi pavoiser"
Si la situation comptable est toujours préoccupante, les Parisiens sont toutefois revenus à une longueur de la 13ème place occupée par Agen. La 12ème, où le Castres Olympique affiche sept points d’avance, reste pour l’heure à distance. "On est toujours dernier, donc il n'y a pas de quoi pavoiser", martèle le co-entraîneur Julien Arias bien conscient que cette embellie pourrait rapidement être balayée. Dès dimanche, face au Stade toulousain pour le traditionnel Classico, les Parisiens devront ainsi oublier l’aspect paillette de cette affiche de prestige pour marquer les esprits. Quoi de mieux que cette opposition face aux Champions de France en titre pour rappeler à l’ensemble du Top 14 que le Stade Français n’est pas encore mort ?
Toulouse à son aise à Jean-Bouin
"On remonte la pente petit à petit. On essaie de créer une équipe, un état d'esprit et un peu de jeu. On ne cherche pas de match déclic ou de séries, nous on cherche ce genre de match où on progresse et où on peut toucher du doigt que le travail qu'ils font au quotidien est récompensé. Aujourd'hui (samedi), on a pu mesurer que cette équipe grandit", soulignait Julien Arias après le match nul à Montpellier. Sans verser dans l’euphorie, les raisons d’y croire sont palpables. Porté par un Quentin Béthune très convaincant en mêlée fermée, Paris a ressuscité un pack solide. Retrouvés dans l’engagement, les coéquipiers de Yoann Maestri devront néanmoins fournir une copie parfaite pour faire plier l’ogre toulousain victorieux lors de ses quatre dernières visites à Jean-Bouin (victoire 21-12 en 2015, 18-15 en 2017, 37-33 en 2018 et 28-3 en 2019, ndlr). Une série que les Soldats Roses seraient bien inspirés d’effacer.
RR
Re: Le Kiosque
Par AFP
Dernier du Top 14, le Stade français reçoit dimanche Toulouse, champion de France en titre et invaincu depuis fin octobre. «Ce sera un match compliqué. Toulouse marche sur l'eau depuis deux saisons. Ils sont revenus à un niveau assez incroyable», a confié Arias, l'entraîneur parisien, en conférence de presse. «Si on était sûr de la recette pour les battre, on l'appliquerait facilement. On va essayer de se préparer au mieux pour essayer de rivaliser, même si on sait que ce sera très très dur», a ajouté l'ancien ailier, devenu co-entraîneur des Roses ae Laurentempéré en novembre. «C'est sûr que, quand on regarde le classement, c'est compliqué de se dire qu'on est au même niveau qu'eux. Toulouse est champion de France. Nous, on était huitièmes la saison dernière. Ils sont 4e cette année, on est derniers. Il n'y a pas photo. Mais ce sont des matches qu'il faut jouer. On vendra chèrement notre peau, on jouera notre chance même si c'est sûr qu'on est pas favoris. C'est toujours une saveur particulière d'affronter le Stade toulousain», a également assuré Arias.
Dernier du Top 14, le Stade français reçoit dimanche Toulouse, champion de France en titre et invaincu depuis fin octobre. «Ce sera un match compliqué. Toulouse marche sur l'eau depuis deux saisons. Ils sont revenus à un niveau assez incroyable», a confié Arias, l'entraîneur parisien, en conférence de presse. «Si on était sûr de la recette pour les battre, on l'appliquerait facilement. On va essayer de se préparer au mieux pour essayer de rivaliser, même si on sait que ce sera très très dur», a ajouté l'ancien ailier, devenu co-entraîneur des Roses ae Laurentempéré en novembre. «C'est sûr que, quand on regarde le classement, c'est compliqué de se dire qu'on est au même niveau qu'eux. Toulouse est champion de France. Nous, on était huitièmes la saison dernière. Ils sont 4e cette année, on est derniers. Il n'y a pas photo. Mais ce sont des matches qu'il faut jouer. On vendra chèrement notre peau, on jouera notre chance même si c'est sûr qu'on est pas favoris. C'est toujours une saveur particulière d'affronter le Stade toulousain», a également assuré Arias.
Re: Le Kiosque
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Le Stade Français reçoit le Stade Toulousain, dimanche 5 janvier à 21h au stade Jean-Bouin, à l’occasion de la 13e journée du Top 14. Une rencontre a priori déséquilibrée entre le dernier du classement et le champion de France de rugby en titre. Mais c’est aussi un match qui sent bon le passé, le fameux Clasico du rugby français, et qui tombe à pic pour Paris qui veut renouer avec son passé.
Thomas Lombard, ancien joueur du club, nouveau directeur général, a accordé un long entretien à franceinfo, quelques heures avant la rencontre. Cette importance du passé, la lutte pour le maintien, le départ de Jules Plisson mais aussi l’avenir avec un nouvel entraîneur la saison prochaine, il n’a éludé aucun sujet.
franceinfo : On voit désormais à Jean-Bouin, et c’est nouveau, des photos des anciens joueurs du club, des maillots des différentes époques. Pourquoi cette volonté d’afficher l'histoire du Stade Français ?
Thomas Lombard : Je ne conçois pas la construction et la projection vers l’avenir sans tenir compte du passé. Alors, cela ne doit pas être une prison mais un socle qui amène la fierté, l’inspiration, la cohésion et la possibilité de se rassembler. Pour construire une famille, il faut se voir. C’est 130 ans d’histoire le Stade Français, donc on serait bien bête de ne pas s’appuyer dessus !
Des anciens ont répondu présents puisque vous avez eu cette semaine la visite d’Ignacio Corleto, ancien joueur de l’équipe d’Argentine et du Stade Français de 2002 à 2009.
Évidemment que les anciens répondent présents. Ils sont même touchés, alors que cela ne devrait pas être le cas. On n’aurait jamais dû leur fermer les portes ou en tout cas ne pas leur ouvrir comme ils le méritent. Ce sont eux qui ont fait l’histoire ! "Nani", Ignacio Corleto, est venu parler aux joueurs dans le vestiaire cette semaine. Déjà pour qu’ils le connaissent car le lien avec l’histoire est aujourd’hui moins prégnant qu’il y a encore quelques années.
La jeune génération de joueurs a aujourd’hui à portée de mains toute une somme d’informations avec les smartphones, alors que nous, à notre époque, pour connaître l’histoire, il fallait qu’on lise des bouquins, qu'on regarde des cassettes. Aujourd’hui, ils ont un accès plus instantané à la culture, à l’histoire, mais ce n’est pas pour autant qu’ils vont la chercher. C’est donc à nous de leur apporter, à nous de répéter ce genre de rencontre pour qu’ils s’en imprègnent.
Ce trait d’union entre le passé et le futur, c’est aussi celui symbolisé par le duo d’entraîneurs Laurent Sempéré-Julien Arias ?
Absolument. Il y avait une vraie rupture, une fracture entre l’ancien staff d’Heyneke Meyer et les joueurs. L’idée, c’était donc de pouvoir mettre un pansement sur une jambe de bois, de recréer du lien. Et le meilleur moyen de le faire était d’utiliser des personnes qui avaient l’écoute du vestiaire. Ils avaient un rapport privilégié avec les joueurs et c’était intéressant de pouvoir reconnecter tout le monde autour d’eux. Pour être très clair, il y a eu beaucoup de candidatures mais pour moi, il n’y avait aucune évidence. Et finalement, le fait que Julien et Laurent soient peu expérimentés s’est avéré un facteur positif, cela a impliqué les joueurs.
On a des joueurs qui ont un vécu international comme Nicolas Sanchez, Yoann Maestri, Gael Fickou… Ils ont besoin d’un plan de jeu, c’est vrai, mais surtout d’un plan de jeu auquel ils adhèrent ! Et le meilleur moyen d’obtenir l’adhésion est d’impliquer les personnes dans la réflexion. Évidemment il y a des limites, ils ne décident pas de tout. Pour cela j’ai deux coaches avec de la personnalité, mais mon idée était vraiment d’impliquer les joueurs. C’est très collaboratif, les joueurs viennent proposer des idées, discutent, échangent avec leurs entraîneurs.
Et cela paye selon vous ?
Je suis au cœur du réacteur donc on est moins objectif mais j’ai quand même l’impression que l’on montre un nouveau visage. Bien sûr ce n’est pas satisfaisant car on perd à Brive, on gagne contre Pau mais on se fait peur, et à Montpellier on prend les deux points du match nul mais il y avait sans doute encore mieux à aller chercher.
Néanmoins, je pense que par rapport à ce qu’on montrait il y a encore un mois et demi, il y a une belle transformation qui s’opère. Je pense qu’on est sur la bonne voie. Maintenant, les défaites encourageantes c’est quelque chose que l’on doit détester ! Je préfère qu’on gagne 6 à 3, surtout aujourd’hui dans notre position, mais qu’on gagne et qu’on sorte vite de là car on n’est pas programmé pour jouer le maintien.
Vous ne craignez pas que l’on parle encore du Stade Français comme d'un club qui plébiscite "la république des joueurs" ?
A l’extérieur, vous savez, il y a toujours des personnes qui sont bien placées pour faire des commentaires et critiquer, mais souvent ces personnes sont les premières à me téléphoner pour me demander de venir entraîner, donc je les laisse parler.
Nous, on a une mission, on est là pour sortir ce club de la 14e place et aller sur un projet plus important qui nous mènera jusqu’en 2023 à quelque chose peut-être de plus intéressant. Je rappelle ce que disait Max Guazzini : le destin d’un joueur qui vient au Stade Français, c’est d’être champion. Donc on garde cela dans un coin de la tête.
La figure de Max Guazzini demeure toujours au Stade Français ?
Il a été mon président pendant huit ans, il a été quelqu’un de très marquant pour le rugby français, c’est quelqu’un dont je suis proche aujourd’hui, on échange beaucoup. Le Stade Français, c’est Max Guazzini ou Max Guazzini, c’est le Stade Français, qu’on apprécie le personnage ou pas. Donc là encore, on serait bien bête de ne pas le considérer, de ne pas l’écouter aussi car il a encore pas mal d’idées.
Et c’est aussi la volonté de Hans Peter Wild de rassembler, sauf qu’on ne lui a pas expliqué les choses comme cela au départ. Lui, ce qu’il voulait c’était réussir. Donc on lui a expliqué qu’on allait y arriver comme cela. Et j’ai la faiblesse de penser qu’il prend un peu plus de plaisir ainsi parce qu’il comprend mieux comment cela fonctionne. Les moments qu’il passe à Paris maintenant, il est au club, il va dans le vestiaire, il parle aux joueurs, il est allé voir un match des Espoirs, des choses qu’il n’avait pas forcément connues avant.
Quand vous voyez les performances en ce moment de Sergio Parisse, parti à Toulon, et de Jules Plisson à L Rochelle, vous ne regrettez pas de ne pas être arrivé plus tôt pour les retenir ?
Pour Sergio, il aurait vraiment fallu que j’arrive beaucoup plus tôt. Je l’ai déjà dit à moitié et je le répète aujourd’hui, je n’aurais pas fait les choses comme cela. Pour Jules, c’est un peu différent, j’étais déjà là quand il est parti. Mais je pense que Jules avait besoin d’aller chercher un autre environnement. J’avais connu un peu la même chose quand je jouais et que j’ai quitté le Stade Français pour partir en Angleterre.
Jules avait besoin de redevenir un joueur de rugby dans un environnement qui lui permette de ne penser qu’au rugby et c’est ce qui se passe car le talent, il l’a, l’intelligence, il l’a. Et finalement, je suis content pour lui, c’est un gamin du Stade Français, c’est un des derniers joueurs qui incarnait réellement ce club - cela va être un nouveau travail pour nous - mais moi, ce que je veux, c’est qu’il s’éclate sur le terrain et c’est le cas. Alors, on aurait préféré que ce soit à Paris mais je ne suis pas sûr que cela aurait été possible avec tout ce qu’il y avait derrière. Peut-être qu’un jour, il pourra revenir…
Le Stade Français peut-il survivre à une descente en Pro D2 ?
C’est une bonne question mais c’est un scénario sur lequel pour le moment nous n’avons pas travaillé. Il reste 70 points sur la table, 14 journées, et on est à un point derrière Agen. Ce n’est pas le temps de sortir les mouchoirs et de se dire qu’on est condamné, surtout par rapport à ce que montre l’équipe. Non, ce n’est pas trop le genre de la maison d’anticiper ce genre de scénario.
Les joueurs ne viennent pas vous voir pour parler de leur clause de libération en cas de descente ?
Il faudrait leur demander mais je pense vraiment que les joueurs, aujourd’hui, ils s’éclatent, par rapport à ce qu’ils ont traversé. Il suffit d’aller voir un entraînement, puisque maintenant les entraînements sont ouverts au public. Il y a une énergie qui ressort, ça rigole, ils s’amusent, ils courent. Rien d’extraordinaire bien sûr mais qui tranche quand même avec ce qu’on voyait auparavant.
Si on ne pense pas à la Pro D2, il faut donc préparer la saison prochaine en Top 14. Est-ce que le Stade Français, dernier du championnat, attire encore aujourd’hui ?
Oui. Enfin surtout les agents ! Maintenant ce ne sont plus les joueurs qui appellent directement. Mais oui, ils sont toujours attirés. Et puis, ils ont bien vécu aussi durant les deux dernières années ! Donc le portable sonne.
Mais les conditions ont un peu changé et il va falloir qu’ils le comprennent : on ne viendra plus au Stade Français pour chercher un contrat, on viendra au club pour chercher un projet et derrière le projet, il y aura un contrat. Il faut mettre les choses dans le bon ordre. Voilà, il y a des choses qui ont été faites et qui n’ont pas été raisonnables donc on va corriger tout cela.
Faut-il s’attendre à de nombreux changements la saison prochaine ?
Non. Parce que je pense que ce que ce groupe de joueurs va accomplir, va sceller quelque chose de très fort entre eux. On a connu cela, nous, un peu par le passé. Ce qui est en train de se passer aussi autour d’eux, le resserrement de l’administratif, des supporters, des anciens, va aussi les conforter.
L’autre raison, c’est qu'on a un très bon centre de formation - qui n’est pas encore structurellement compétitif avec celui du Racing 92 mais on y travaille - et on a des bons joueurs qui sont en train d’arriver, certains qu’on a pu voir et que l’on va découvrir sur le Challenge européen, et on veut aller chercher dans ce vivier, perfuser le groupe pro avec ces joueurs-là.
Après bientôt trois mois d’exercice, quel genre de directeur général êtes-vous ?
Je suis un directeur général qui est très aspiré en ce moment par le sportif, ce qui est passionnant pour moi. Je suis au contact de l’équipe mais je ne suis pas non plus par-dessus les entraîneurs. Ils ont une fonction, je suis là pour les soutenir. S’il faut repréciser certaines choses, je peux le faire mais je le fais le moins possible. La dernière fois c’était après la défaite en Challenge européen face à Brive. Après, je vais au vestiaire.
J’ai passé dix ans à regarder les matchs donc de temps en temps j’ai un truc qui ne doit pas être trop con à leur dire (rires) mais voilà, je crois qu’il faut rester à sa place. Julien Arias et Laurent Sempéré font un travail sensationnel, ils sont irréprochables dans leur implication, leur attitude, ils sont là le matin à 6h30, ils bossent comme des dingues. Moi je les vois progresser et les joueurs me le disent aussi, le contenu des entraînements s’améliore de jour en jour.
S’il y aura peu de changements côté joueurs, y en aura-t-il dans le staff la saison prochaine ?
Il y aura un entraîneur qui viendra au-dessus. Tout simplement parce qu’on a besoin d’avoir un staff plus étoffé, plus expérimenté, un entraîneur qui vienne fixer les choses en terme de projet. Et je pense, même si Laurent et Julien apprennent très vite, qu'ils vont à un moment avoir besoin de se nourrir ailleurs. Et avoir quelqu’un avec lequel il y aura évidemment une forte connexion et qui soit là au quotidien avec eux sera très bénéfique. Ils le savent, ils ne savent juste pas encore qui ce sera.
On a des idées bien sûr (sourire), on discute. Il y a eu une short-list mais vous savez, c’est un milieu qui bouge très vite le monde des entraîneurs. Il y en a qui sont nommés à droite, à gauche, il y en a qui veulent partir et après ne plus partir, c’est particulier. Donc tant que rien n’est signé, cela ne sert à rien d’avancer un nom. On ne va pas se précipiter pour l’annoncer, ce sera à la fin de la saison. Après, je sais bien que quand deux personnes sont au courant de quelque chose, il y en a déjà une de trop… Donc on verra. Il y a tellement de choses qui ont été dites sur le sujet et qui étaient fausses. Il faut raison gardée car finalement cela vient déstabiliser tout le monde.
Le Stade Français reçoit le Stade Toulousain, dimanche 5 janvier à 21h au stade Jean-Bouin, à l’occasion de la 13e journée du Top 14. Une rencontre a priori déséquilibrée entre le dernier du classement et le champion de France de rugby en titre. Mais c’est aussi un match qui sent bon le passé, le fameux Clasico du rugby français, et qui tombe à pic pour Paris qui veut renouer avec son passé.
Thomas Lombard, ancien joueur du club, nouveau directeur général, a accordé un long entretien à franceinfo, quelques heures avant la rencontre. Cette importance du passé, la lutte pour le maintien, le départ de Jules Plisson mais aussi l’avenir avec un nouvel entraîneur la saison prochaine, il n’a éludé aucun sujet.
franceinfo : On voit désormais à Jean-Bouin, et c’est nouveau, des photos des anciens joueurs du club, des maillots des différentes époques. Pourquoi cette volonté d’afficher l'histoire du Stade Français ?
Thomas Lombard : Je ne conçois pas la construction et la projection vers l’avenir sans tenir compte du passé. Alors, cela ne doit pas être une prison mais un socle qui amène la fierté, l’inspiration, la cohésion et la possibilité de se rassembler. Pour construire une famille, il faut se voir. C’est 130 ans d’histoire le Stade Français, donc on serait bien bête de ne pas s’appuyer dessus !
Des anciens ont répondu présents puisque vous avez eu cette semaine la visite d’Ignacio Corleto, ancien joueur de l’équipe d’Argentine et du Stade Français de 2002 à 2009.
Évidemment que les anciens répondent présents. Ils sont même touchés, alors que cela ne devrait pas être le cas. On n’aurait jamais dû leur fermer les portes ou en tout cas ne pas leur ouvrir comme ils le méritent. Ce sont eux qui ont fait l’histoire ! "Nani", Ignacio Corleto, est venu parler aux joueurs dans le vestiaire cette semaine. Déjà pour qu’ils le connaissent car le lien avec l’histoire est aujourd’hui moins prégnant qu’il y a encore quelques années.
La jeune génération de joueurs a aujourd’hui à portée de mains toute une somme d’informations avec les smartphones, alors que nous, à notre époque, pour connaître l’histoire, il fallait qu’on lise des bouquins, qu'on regarde des cassettes. Aujourd’hui, ils ont un accès plus instantané à la culture, à l’histoire, mais ce n’est pas pour autant qu’ils vont la chercher. C’est donc à nous de leur apporter, à nous de répéter ce genre de rencontre pour qu’ils s’en imprègnent.
Ce trait d’union entre le passé et le futur, c’est aussi celui symbolisé par le duo d’entraîneurs Laurent Sempéré-Julien Arias ?
Absolument. Il y avait une vraie rupture, une fracture entre l’ancien staff d’Heyneke Meyer et les joueurs. L’idée, c’était donc de pouvoir mettre un pansement sur une jambe de bois, de recréer du lien. Et le meilleur moyen de le faire était d’utiliser des personnes qui avaient l’écoute du vestiaire. Ils avaient un rapport privilégié avec les joueurs et c’était intéressant de pouvoir reconnecter tout le monde autour d’eux. Pour être très clair, il y a eu beaucoup de candidatures mais pour moi, il n’y avait aucune évidence. Et finalement, le fait que Julien et Laurent soient peu expérimentés s’est avéré un facteur positif, cela a impliqué les joueurs.
On a des joueurs qui ont un vécu international comme Nicolas Sanchez, Yoann Maestri, Gael Fickou… Ils ont besoin d’un plan de jeu, c’est vrai, mais surtout d’un plan de jeu auquel ils adhèrent ! Et le meilleur moyen d’obtenir l’adhésion est d’impliquer les personnes dans la réflexion. Évidemment il y a des limites, ils ne décident pas de tout. Pour cela j’ai deux coaches avec de la personnalité, mais mon idée était vraiment d’impliquer les joueurs. C’est très collaboratif, les joueurs viennent proposer des idées, discutent, échangent avec leurs entraîneurs.
Et cela paye selon vous ?
Je suis au cœur du réacteur donc on est moins objectif mais j’ai quand même l’impression que l’on montre un nouveau visage. Bien sûr ce n’est pas satisfaisant car on perd à Brive, on gagne contre Pau mais on se fait peur, et à Montpellier on prend les deux points du match nul mais il y avait sans doute encore mieux à aller chercher.
Néanmoins, je pense que par rapport à ce qu’on montrait il y a encore un mois et demi, il y a une belle transformation qui s’opère. Je pense qu’on est sur la bonne voie. Maintenant, les défaites encourageantes c’est quelque chose que l’on doit détester ! Je préfère qu’on gagne 6 à 3, surtout aujourd’hui dans notre position, mais qu’on gagne et qu’on sorte vite de là car on n’est pas programmé pour jouer le maintien.
Vous ne craignez pas que l’on parle encore du Stade Français comme d'un club qui plébiscite "la république des joueurs" ?
A l’extérieur, vous savez, il y a toujours des personnes qui sont bien placées pour faire des commentaires et critiquer, mais souvent ces personnes sont les premières à me téléphoner pour me demander de venir entraîner, donc je les laisse parler.
Nous, on a une mission, on est là pour sortir ce club de la 14e place et aller sur un projet plus important qui nous mènera jusqu’en 2023 à quelque chose peut-être de plus intéressant. Je rappelle ce que disait Max Guazzini : le destin d’un joueur qui vient au Stade Français, c’est d’être champion. Donc on garde cela dans un coin de la tête.
La figure de Max Guazzini demeure toujours au Stade Français ?
Il a été mon président pendant huit ans, il a été quelqu’un de très marquant pour le rugby français, c’est quelqu’un dont je suis proche aujourd’hui, on échange beaucoup. Le Stade Français, c’est Max Guazzini ou Max Guazzini, c’est le Stade Français, qu’on apprécie le personnage ou pas. Donc là encore, on serait bien bête de ne pas le considérer, de ne pas l’écouter aussi car il a encore pas mal d’idées.
Et c’est aussi la volonté de Hans Peter Wild de rassembler, sauf qu’on ne lui a pas expliqué les choses comme cela au départ. Lui, ce qu’il voulait c’était réussir. Donc on lui a expliqué qu’on allait y arriver comme cela. Et j’ai la faiblesse de penser qu’il prend un peu plus de plaisir ainsi parce qu’il comprend mieux comment cela fonctionne. Les moments qu’il passe à Paris maintenant, il est au club, il va dans le vestiaire, il parle aux joueurs, il est allé voir un match des Espoirs, des choses qu’il n’avait pas forcément connues avant.
Quand vous voyez les performances en ce moment de Sergio Parisse, parti à Toulon, et de Jules Plisson à L Rochelle, vous ne regrettez pas de ne pas être arrivé plus tôt pour les retenir ?
Pour Sergio, il aurait vraiment fallu que j’arrive beaucoup plus tôt. Je l’ai déjà dit à moitié et je le répète aujourd’hui, je n’aurais pas fait les choses comme cela. Pour Jules, c’est un peu différent, j’étais déjà là quand il est parti. Mais je pense que Jules avait besoin d’aller chercher un autre environnement. J’avais connu un peu la même chose quand je jouais et que j’ai quitté le Stade Français pour partir en Angleterre.
Jules avait besoin de redevenir un joueur de rugby dans un environnement qui lui permette de ne penser qu’au rugby et c’est ce qui se passe car le talent, il l’a, l’intelligence, il l’a. Et finalement, je suis content pour lui, c’est un gamin du Stade Français, c’est un des derniers joueurs qui incarnait réellement ce club - cela va être un nouveau travail pour nous - mais moi, ce que je veux, c’est qu’il s’éclate sur le terrain et c’est le cas. Alors, on aurait préféré que ce soit à Paris mais je ne suis pas sûr que cela aurait été possible avec tout ce qu’il y avait derrière. Peut-être qu’un jour, il pourra revenir…
Le Stade Français peut-il survivre à une descente en Pro D2 ?
C’est une bonne question mais c’est un scénario sur lequel pour le moment nous n’avons pas travaillé. Il reste 70 points sur la table, 14 journées, et on est à un point derrière Agen. Ce n’est pas le temps de sortir les mouchoirs et de se dire qu’on est condamné, surtout par rapport à ce que montre l’équipe. Non, ce n’est pas trop le genre de la maison d’anticiper ce genre de scénario.
Les joueurs ne viennent pas vous voir pour parler de leur clause de libération en cas de descente ?
Il faudrait leur demander mais je pense vraiment que les joueurs, aujourd’hui, ils s’éclatent, par rapport à ce qu’ils ont traversé. Il suffit d’aller voir un entraînement, puisque maintenant les entraînements sont ouverts au public. Il y a une énergie qui ressort, ça rigole, ils s’amusent, ils courent. Rien d’extraordinaire bien sûr mais qui tranche quand même avec ce qu’on voyait auparavant.
Si on ne pense pas à la Pro D2, il faut donc préparer la saison prochaine en Top 14. Est-ce que le Stade Français, dernier du championnat, attire encore aujourd’hui ?
Oui. Enfin surtout les agents ! Maintenant ce ne sont plus les joueurs qui appellent directement. Mais oui, ils sont toujours attirés. Et puis, ils ont bien vécu aussi durant les deux dernières années ! Donc le portable sonne.
Mais les conditions ont un peu changé et il va falloir qu’ils le comprennent : on ne viendra plus au Stade Français pour chercher un contrat, on viendra au club pour chercher un projet et derrière le projet, il y aura un contrat. Il faut mettre les choses dans le bon ordre. Voilà, il y a des choses qui ont été faites et qui n’ont pas été raisonnables donc on va corriger tout cela.
Faut-il s’attendre à de nombreux changements la saison prochaine ?
Non. Parce que je pense que ce que ce groupe de joueurs va accomplir, va sceller quelque chose de très fort entre eux. On a connu cela, nous, un peu par le passé. Ce qui est en train de se passer aussi autour d’eux, le resserrement de l’administratif, des supporters, des anciens, va aussi les conforter.
L’autre raison, c’est qu'on a un très bon centre de formation - qui n’est pas encore structurellement compétitif avec celui du Racing 92 mais on y travaille - et on a des bons joueurs qui sont en train d’arriver, certains qu’on a pu voir et que l’on va découvrir sur le Challenge européen, et on veut aller chercher dans ce vivier, perfuser le groupe pro avec ces joueurs-là.
Après bientôt trois mois d’exercice, quel genre de directeur général êtes-vous ?
Je suis un directeur général qui est très aspiré en ce moment par le sportif, ce qui est passionnant pour moi. Je suis au contact de l’équipe mais je ne suis pas non plus par-dessus les entraîneurs. Ils ont une fonction, je suis là pour les soutenir. S’il faut repréciser certaines choses, je peux le faire mais je le fais le moins possible. La dernière fois c’était après la défaite en Challenge européen face à Brive. Après, je vais au vestiaire.
J’ai passé dix ans à regarder les matchs donc de temps en temps j’ai un truc qui ne doit pas être trop con à leur dire (rires) mais voilà, je crois qu’il faut rester à sa place. Julien Arias et Laurent Sempéré font un travail sensationnel, ils sont irréprochables dans leur implication, leur attitude, ils sont là le matin à 6h30, ils bossent comme des dingues. Moi je les vois progresser et les joueurs me le disent aussi, le contenu des entraînements s’améliore de jour en jour.
S’il y aura peu de changements côté joueurs, y en aura-t-il dans le staff la saison prochaine ?
Il y aura un entraîneur qui viendra au-dessus. Tout simplement parce qu’on a besoin d’avoir un staff plus étoffé, plus expérimenté, un entraîneur qui vienne fixer les choses en terme de projet. Et je pense, même si Laurent et Julien apprennent très vite, qu'ils vont à un moment avoir besoin de se nourrir ailleurs. Et avoir quelqu’un avec lequel il y aura évidemment une forte connexion et qui soit là au quotidien avec eux sera très bénéfique. Ils le savent, ils ne savent juste pas encore qui ce sera.
On a des idées bien sûr (sourire), on discute. Il y a eu une short-list mais vous savez, c’est un milieu qui bouge très vite le monde des entraîneurs. Il y en a qui sont nommés à droite, à gauche, il y en a qui veulent partir et après ne plus partir, c’est particulier. Donc tant que rien n’est signé, cela ne sert à rien d’avancer un nom. On ne va pas se précipiter pour l’annoncer, ce sera à la fin de la saison. Après, je sais bien que quand deux personnes sont au courant de quelque chose, il y en a déjà une de trop… Donc on verra. Il y a tellement de choses qui ont été dites sur le sujet et qui étaient fausses. Il faut raison gardée car finalement cela vient déstabiliser tout le monde.
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